16 janvier 2025

Le Kenya envoie ses forces de sécurité en Haïti pour lutter contre les gangs armés

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C’est officiel : le Kenya a envoyé en Haïti dans la nuit de ce lundi 24 juin 2024, le premier contingent de ses policiers de la Mission multinationale d’appui à la sécurité (MMAS). Le Président William Ruto a présidé une brève cérémonie à Nairobi pour marquer ce départ significatif. Ce premier bataillon, composé de 400 policiers, s’est envolé pour Port-au-Prince. Cela répond à l’appel des Nations unies qui vise à renforcer la sécurité dans la capitale haïtienne, où les gangs armés contrôlent une grande partie de la zone métropolitaine.

Depuis octobre 2023, le Kenya a reçu l’approbation des Nations unies pour cette mission ambitieuse qui vise à combattre les groupes armés et à restaurer la paix dans un pays en proie à l’instabilité. Au total, 1 000 membres des forces de sécurité kényanes seront déployés. Cet effort, est coordonné avec des contributions attendues du Bénin, du Tchad, du Bangladesh, des Bahamas et de la Barbade. En effet, la mission, initialement prévue jusqu’en octobre 2024, est un pas décisif pour sécuriser Haïti et rétablir l’ordre dans la capitale. Ainsi, avant leur départ, une cérémonie solennelle s’est tenue à l’Académie de police d’Embakasi, où le Président Ruto a souligné l’importance du respect des droits humains dans cette mission cruciale. Les policiers kényans quant à eux, ont été minutieusement préparés depuis octobre dernier pour cette mission exigeante.

Actuellement, 400 autres officiers sont en cours de préparation et devraient rejoindre leurs collègues dans les deux semaines à venir. Tandis que le matériel nécessaire a déjà été acheminé à Port-au-Prince pour soutenir les opérations. Mais il faut noter que, malgré le soutien international, des voix critiques se sont élevées, notamment des organisations de défense des droits humains comme Human Rights Watch, rappelant les préoccupations concernant les antécédents de la police kényane en matière d’usage de la force. Ces préoccupations ont suscité des débats au niveau local et international, certains opposants politiques contestant le déploiement des forces de sécurité kényanes via des recours juridiques. 

Abdoul Razak

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