Le Président kényan, William Ruto, a annoncé mercredi, le retrait du projet de budget 2024-25 après des manifestations violentes qui ont fait au moins 23 morts. Face à cette contestation massive, le Chef de l’État a déclaré : « Je dirige un gouvernement, mais je gouverne aussi un peuple. Et le peuple a parlé. » Il a donc décidé de ne pas signer la loi controversée, marquant ainsi un rare recul face à la pression populaire.
Si certains manifestants célèbrent cette décision comme une victoire, d’autres restent sceptiques, et craignent une manœuvre politique. Le projet de loi est renvoyé au Parlement pour une annulation formelle, et beaucoup redoutent un éventuel retour du texte sous une autre forme.
Le Président Ruto a appelé à une concertation nationale pour discuter de la gestion de la dette du pays et d’autres enjeux économiques. Il a promis un dialogue avec la société civile, les syndicats et les jeunes, et espère apaiser les tensions et trouver des solutions collectives aux défis économiques du Kenya. De leur côté, les États-Unis et l’ONU ont appelé à la retenue et à des enquêtes sur les violences policières.
En effet, le retrait du projet de budget 2024-25 par le Président William Ruto, est un geste significatif face à la pression populaire. Cependant, les inquiétudes sur la stabilité et la gouvernance du pays demeurent.
Ornella Zoglo
