Un Belgo-Rwandais de 65 ans, Emmanuel Nkunduwimye, surnommé « Bomboko », a été condamné lundi par la Cour d’assises de Bruxelles à 25 ans de réclusion criminelle pour sa participation au génocide des Tutsis au Rwanda en 1994.
Le procès, qui a débuté en avril, a mis en lumière les crimes de Nkunduwimye, reconnu coupable de génocide, crimes de guerre, meurtres et viol. Proche de plusieurs chefs miliciens, notamment Robert Kajuga et Georges Rutaganda des milices Interahamwe, il a été démontré qu’il avait apporté une aide consciente à ces milices lors du génocide des Tutsis. En effet, Kajuga et Rutaganda, impliqués dans les massacres de Tutsis, ont utilisé un complexe de bâtiments incluant un garage appartenant au père de Rutaganda, où Bomboko était exploitant, pour commettre leurs atrocités.
La Cour a conclu que Nkunduwimye ne pouvait ignorer les exactions commises dans ce complexe. Il a été reconnu coupable d’avoir personnellement tué trois personnes, ordonné ou assisté à d’autres exécutions, et violé une femme tutsie qui l’a formellement identifié lors du procès. Malgré ses protestations d’innocence tout au long des deux mois d’audience, Nkunduwimye a été condamné à une peine sévère. Arrêté en 2011 en Belgique, il dispose de deux semaines pour éventuellement se pourvoir en cassation.
Ornella Z.
